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Jeudi 17 avril 2025, la Banque centrale européenne (BCE) a abaissé d’un quart de point chacun de ses trois taux directeurs : le taux de dépôt passe ainsi à 2,25 %, celui des opérations principales de refinancement à 2,40 % et le taux de prêt immobilier marginal à 2,65 %. Il s’agit de la septième baisse consécutive depuis juin 2024. Cette décision s’appuie sur la poursuite du recul de l’inflation en zone euro et sur la volonté de soutenir la transmission du crédit dans un contexte de croissance modérée.
Les banques de détail se refinancent largement auprès de la BCE : lorsque le « prix de l’argent » recule pour elles, leurs coûts de production des crédits diminuent mécaniquement. Historiquement, une variation de 0,25 point sur le taux de dépôt se traduit, avec quelques semaines de décalage, par un ajustement compris entre 0,10 et 0,20 point sur les barèmes des prêts immobiliers les plus compétitifs.
Cependant, le repli n’est jamais instantané : chaque établissement attend de voir si la détente monétaire se confirme et, surtout, si les marchés obligataires lui permettent de sécuriser des marges suffisantes.
Après six mois de reflux quasi ininterrompu, les courtiers constatent depuis début avril une remontée technique liée au rebond de l’OAT 10 ans (l’obligation d’État française qui sert de repère aux banques). Le rendement de cette OAT gravite autour de 3,35 % depuis le 16 avril, soit environ 0,60 point au dessus de son creux de décembre 2024.
La marge de baisse générée par la décision de la BCE devrait donc, dans un premier temps, compenser la hausse récente plus qu’elle ne fera immédiatement chuter les barèmes. Les premiers ajustements pourraient apparaître dès la fin du mois de mai.
Depuis le 1ᵉʳ avril 2025, le Prêt à Taux Zéro a été élargi à toutes les constructions neuves, y compris les maisons individuelles, et prolongé jusqu’en 2027. Les plafonds de quotité restent attractifs : jusqu’à 50 % du coût d’un appartement neuf pour les ménages de la tranche 1 et 30 % pour une maison neuve.
Plusieurs réseaux bancaires vont plus loin en doublant le montant du PTZ de quoi alléger encore le coût total du financement et traduire leur volonté de distribuer du crédit immobilier.
La fenêtre de tir qui s’ouvre combine :
• une BCE désormais engagée dans un cycle de détente prolongé,
• des taux immobiliers encore élevés mais susceptibles de refluer d’ici l’été,
• et un PTZ renforcé qui accroît le pouvoir d’achat des primo accédants.
Si vous avez un projet immobilier lancez votre recherche de financement dès à présent vous permettra de bénéficier des premiers ajustements de taux dès leur publication et de sécuriser les meilleures conditions avant le retour d’une demande plus forte à la rentrée.
