Rechercher un bien immobilier

Le marché immobilier va-t-il ralentir cette année ?

Mise en ligne le 09/03/2022 à 09:25

2022 : Vers un marché de l'immobilier grippé ?

En 2021, malgré la crise sanitaire, le marché immobilier s’est montré particulièrement résistant et florissant, quelques doutes planent cependant sur la continuité de cette situation en 2022. Avec des taux de crédit qui commencent à remonter, des prix de l’immobilier qui continuent d’augmenter, l’obligation de rénover les biens énergivores avant location, quelques incertitudes se font sentir quant à l’évolution du marché immobilier. 

Les taux de crédit en hausse 

L’année 2021 s’est caractérisée par des taux d’emprunt historiquement bas ; en moyenne 1,20 % sur 20 ans au second semestre, cependant en 2022, plusieurs indicateurs semblent indiquer une remontée des taux. En ce début d’année, les taux par ailleurs, enregistrent une augmentation de 0,20 à 0,30 %. 

Par exemple, avec une augmentation des taux d’emprunt de 0,30 %, passant de 1,2 % à 1,5 %, sur un prêt ayant une durée de 20 ans pour un montant de 250 000 €, la différence de mensualité correspond à environ 35 € par mois, soit 8 400 € de plus sur 20 ans. 
C’est pourquoi la bonne négociation du taux de crédit immobilier, lorsqu’un prêt immobilier est contracté est primordiale. En effet, une différence de taux aussi minime soit-elle peut réellement impacter le reste à vivre des emprunteurs chaque mois sur toute la durée du prêt. 
Pour autant, malgré cette hausse des taux, ils restent largement inférieurs à l’inflation, permettant aux emprunteurs de continuer à bénéficier de conditions d’emprunt favorables. 

Les prix de l’immobilier continuent leur course 

En France, en moyenne en 2021, les prix ont augmenté 7,2 %. Cette hausse des prix a été soutenue par des taux d’intérêt très bas et une épargne plus importante du fait de la crise sanitaire. En moyenne, dans les grandes villes la hausse s’est élevée à 6,7 %, 8,4 % dans les villes moyennes et 12,2 % dans les stations balnéaires.  

Les prix de l’immobilier devraient continuer à augmenter cette année. En effet, les projections issues des promesses de vente et des compromis ont avaient prévu à fin février une augmentation de 5 % par an pour les appartements anciens et 10,1 % pour les maisons anciennes. Cette nouvelle hausse de prix ne devrait concerner que les villes et agglomérations de taille moyenne. 
Malgré des taux d’intérêt encore bas et sous le niveau de l’inflation, ces hausses de taux pourraient pénaliser les projets immobiliers de nombreux ménages. 

La rénovation de biens énergivores obligatoire avant location 

Depuis l’été dernier, le 1er juillet 2021, un nouveau diagnostic de performances énergétique (DPE) a été mis en place et de nouvelles mesures ont vu le jour grâce à la loi Climat et résilience. 

De par ces nouveautés, un propriétaire bailleur qui a un logement avec un DPE classé F ou G, ne sera plus en mesure de louer son bien. En effet, à partir du 1er janvier 2023, les logements jugés indécents énergétiquement, soit, dont la consommation d’énergie est supérieure à 450 kWh/m²/an, seront interdits à la location. Par ailleurs, ces mesures vont encore plus loin puisqu’au 1er janvier 2025, ce sont les logements de classe G qui ne pourront plus être loués sans rénovation énergétique. Les logements classés F ne seront concernés qu’au 1 er janvier 2028, et les biens classés E en 2034. 

Cependant, avec les nouvelles normes du HCSF devenues lois au 1er janvier 2022, les bailleurs ne seront pas forcément en capacité d’emprunter pour réaliser les travaux de rénovation énergétique nécessaires puisqu’ils devront respecter la limite des 35 % de taux d’endettement. Leur seule solution sera alors de revendre le bien et potentiellement à perte à cause des contraintes énergétiques.
Ainsi, les futurs acheteurs devront prendre en compte le diagnostic énergétique avant d’effectuer l’achat de leur bien locatif afin de le louer en toute sérénité.