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Comment se porte le marché immobilier au troisième trimestre ?

Mise en ligne le 08/10/2021 à 09:12

Un marché immobilier en difficulté au troisième trimestre

Le marché immobilier connait au troisième trimestre 2021 une forte régression du nombre de transactions. En revanche, les prix, notamment en région, ne cessent d’augmenter. 

Un marché globalement en baisse 
Le marché de l’immobilier français enregistre au troisième trimestre un coup de frein de son activité avec une baisse de 20% du nombre de transactions par rapport au troisième trimestre 2020. Même si ces deux périodes peuvent sembler incomparable en raison d’un troisième trimestre 2020 particulier, suite à la fin du premier confinement lié à la covid-19, les chiffres restent en baisse par rapport à 2019. Ainsi, le nombre de transactions du troisième trimestre 2021 a diminué de 5% par rapport à la même période en 2019.
Par ailleurs, cette baisse concerne autant les appartements que les maisons. Ainsi, les transactions liées à l’acquisition d’un appartement ont baissé de 10,6%, quant aux maisons, c’est une diminution encore plus marquée qui apparait puisque le volume de transactions a diminué de près de 19%. 

Des acquéreurs mis de côté 
Si les secundo-accédants semblent acquérir aisément un bien immobilier, d’autres profils sont eux en difficulté. Ainsi, la part des plus jeunes acquéreurs, soit les moins de 30 ans, a diminué de 11,5% ; de même pour les 30/40 ans, qui ont eux connu une baisse de leur part parmi les acheteurs de 6,3%. Certaines catégories socioprofessionnelles sont elles aussi mises en difficulté avec, par exemple, une baisse de 13,4% des commerçants et artisans parmi les acheteurs. La part des employés et ouvriers suit, elle aussi, cette tendance de baisse. 

Ce sont les secundo-accédants, déjà propriétaires, et les investisseurs qui semblent porter le marché de l’immobilier puisqu’ils représentent respectivement 20% et 34,5% des ventes. Ainsi, les acquéreurs de 40-50 ans et de plus de 60 ans, de CSP+, comme les cadres supérieurs ou professions libérales (+10,5%), ou retraités (+9,9%) ont vu leur part parmi les acquéreurs augmenter. 
Malgré des taux en crédits immobiliers historiquement bas et qui devraient favoriser l’acquisition de bien immobilier, une partie des acquéreurs sont mis de côté. Une tendance qui s’explique notamment par des prix en hausse. 

Une disparité selon les régions 
En ce troisième trimestre, le marché de l’immobilier Français est marqué par de nombreuses disparités. Si les grandes agglomérations telles que Paris, Nantes ou Lyon connaissent un ralentissement et une stabilisation des prix de l’immobilier, ce n’est pas le cas d’un point de vue régionale. En globalité, le prix de l’immobilier en région a fortement augmenté. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur enregistre, entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, une hausse de 31,2%. La Bretagne suit cette tendance de forte hausse avec une augmentation de 24% du prix de ses biens immobiliers. Quelques régions, en revanche, enregistre une légère baisse. C’est le cas de la région Auvergne-Rhône-Alpes dont le prix des appartements a diminué de 3,5%. 

Une modification des envies des Français 
Cette forte hausse des prix s’expliquent notamment par une modification des comportements des Français suite à la Covid-19. Ainsi, les différents confinements et le développement du télétravail ont renforcé le besoin d’acquérir un logement confortable et adapté aux besoins de chacun. Ces nouveaux projets immobiliers entrainent une pression de la demande à laquelle l’offre sur le marché ne peut répondre.