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Vers la fin des hausses de prix de l’immobilier dans les grandes villes françaises ?

Mise en ligne le 04/03/2022 à 09:05

Dans les grandes villes la hausse des prix de l’immobilier ralentit

Depuis quelques mois, le demande en termes d’immobilier ne cesse de se transformer et elle continue encore aujourd’hui. Jusqu’à l’été, la demande a été tirée par les ménages modestes ou ayant des revenus moyens avec peu d’apport personnel. Ils se sont tournés vers des biens avec une localisation plus recherchée avec une meilleure qualité de vie. 

Aujourd’hui, ce sont les ménages les plus aisés qui se confrontent à des difficultés pour obtenir un crédit immobilier. En effet, ils doivent faire face aux nouvelles exigences du HCSF aussi bien en termes d’apport personnel plus élevé mais aussi à cause du taux d’endettement limité à 35% pour chaque ménage. 

Par ailleurs, la raréfaction de l’offre sur l’entièreté du territoire ne facilite pas l’accès à la propriété et entraîne pour certains types de biens de fortes hausses des prix. 

L’ancien a toujours la côte 

En ce mois de mars 2022, et pour le 6ème mois consécutif, le prix au m² des maisons anciennes continue de grimper, confirmant l’inversion de la tendance. Au début d’année 2022, les prix ont augmenté de 2,2% au cours des 3 derniers mois en glissement trimestriel. Deux mois plus tard, rien ne semble indiquer un arrêt ou une diminution du rythme de cette hausse des prix. En effet, les vendeurs restent ambitieux dans leurs prix de vente sans pour autant avoir de difficultés à vendre. 

Les appartements anciens voient aussi leurs prix continuer d’augmenter bien que ce soit à un rythme plus faible que celui des maisons mais aussi plus lent que par le passé. En effet, la hausse s’élève à 0,4% au cours des 3 derniers mois en glissement trimestriel. L’essoufflement de cette hausse, se confirme chaque mois depuis l’été 2021, bien qu’il soit essentiellement concentré actuellement dans les grandes villes. 

Qu’en est-il des logements neufs ? 

Le marché du neuf a connu aussi une forte augmentation de prix qui s’installe à 2,8% en glissement trimestriel pour les maisons neuves, là où à la même époque en 2021, les prix reculaient de la même ampleur. Toute l’année 2021 les appartements neufs ont connu une hausse de 2,6% en glissement trimestriel, du jamais vu. 

Les grandes villes, un cas à part 

Dans l’ensemble des villes de plus de 100 000 habitants, les prix des appartements anciens n’ont cessé d’augmenter, de même que pour les villes de plus de 50 000 habitants où l’augmentation est proche de 10%. 

Pour les villes de plus de 100 000 habitants on peut retenir Angers ou Tours qui ont connu une hausse de prix de près de 17,4% ! A Angers voilà 1 an et demi que le rythme de la hausse ne ralentit pas alors que sur Tours c’est plutôt depuis l’été 2021. Ou encore Brest avec une croissance de près de 12,5%. L’été dernier a été propice aux hausses de prix qui continuent de croître pour ces villes moyennes. 

En revanche, ce n’est pas le cas de Grenoble (+11,5%) ou Orléans (+10,1%) dont la hausse des prix a été plus faible et la poursuite de cette hausse plutôt incertaine. Même si un recul des prix dans les grandes villes ne semble pas encore d’actualité, les rythmes de croissance semblent commencer à s’affaiblir dans plusieurs grandes villes comme Lyon ou Bordeaux dont les augmentations restent très faibles contrairement aux explosions des villes moyennes. Par exemple, la ville de Montreuil sur 1 an n'a connu une hausse que d’1% alors que la ville auparavant subissait des hausses de prix habituellement à deux chiffres jusqu’à l’été 2021.