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Immobilier : les perspectives du marché à court terme

Mise en ligne le 07/09/2022 à 09:01

Quelles perspectives pour le marché immobilier français ?

Les piliers économiques qui dynamisaient le marché immobilier depuis plusieurs années évoluent négativement un à un (hausse des taux, inflation, manque d’offre). Quelles seront les conséquences à court et moyen terme ? Explications.

Les prévisions du volume de transactions sont actuellement très bonnes puisque les professionnels estiment qu’elles seront de l’ordre de 1,1 million pour la fin 2022.

Côté prix, le marché immobilier français continue d’enregistrer une hausse régulière : +5,7% sur 1 an. Les zones rurales observent une augmentation des prix de l’ordre de 8% quand les grandes villes du territoire voient leurs prix augmenter de 5%.

La demande de maison est toujours aussi forte depuis la fin du confinement de 2020 et explique en partie la pénurie de bien de ce type actuellement observée. En effet le stock de maisons à vendre a diminué de 54% en seulement 4 ans.

La hausse des taux d’intérêts va-t-elle freiner le marché immobilier ?

Observée depuis le début d’année, la hausse des taux d’intérêts pour un crédit immobilier pose aujourd’hui un réel problème. En effet le taux d’usure, taux au-delà duquel les banques ont l’interdiction de prêter est aujourd’hui inadapté à la hausse des taux. Résultat, près de 45% des dossiers de prêt immobilier sont refusés.

Les ménages aux revenus plus modestes et avec un faible apport se retrouvent pénalisés et exclus du crédit immobilier.

Malgré une hausse des taux qui freine les emprunteurs à se lancer dans l’achat immobilier, le taux d’endettement des Français reste relativement bas, bien en dessous de la limite des 35% en vigueur. En effet on enregistre actuellement un taux d’effort moyen de 28%. Il existe donc une réelle marge pour atteindre les 35%, malgré la hausse des taux.

Une pénurie d’offre, mais pas partout

Globalement, on constate en France une pénurie de biens immobiliers sur le marché. Toutefois, tous les territoires ne sont pas touchés de la même manière. Comme dit précédemment, c’est surtout dans nos campagnes que les logements en vente manquent. Dans les plus grandes villes françaises, le stock de biens commence à augmenter à nouveau. Mais la plus grande partie des plus grandes métropoles constate tout de même une pénurie de biens comme Marseille ou Montpellier.

Une pénurie plus faible est enregistrée à Rennes, Nice ou Lille quand des villes comme Toulouse, Bordeaux et Nantes sont le témoin d’une légère sur-offre. Seules les villes de Lyon et de Paris constatent une sur-offre importante.

Cette situation générale de légère pénurie risque donc de limiter la demande immobilière, déjà freinée par la hausse des taux d’intérêts.