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La banque de France annonce les nouveaux taux d’usure d’avril

Mise en ligne le 31/03/2023 à 09:08

Quel taux d’usure en avril 2023 ?

La Banque de France a dévoilé les taux d’usure applicables en avril 2023. Sans grande surprise, ceux-ci sont en hausse par rapport au mois de mars. Bonne nouvelle de prime abord pour les emprunteurs, mais cela va-t-il réellement rendre l’accès au crédit plus simple ? On vous explique tout

Les taux d’usure dépassent les 4%

Taux maximal auquel il est possible d’emprunter, le taux d’usure a de nouveau été mis à jour pour le mois d’avril 2023. Initialement calculé tous les trimestres, le taux d’usure s’est retrouvé être un facteur bloquant pour de nombreux emprunts en fin 2022 et début 2023. En effet, l’augmentation rapide des taux d’intérêts des crédits immobiliers a provoqué un fort décalage avec les taux d’usures calculés. Ainsi, jusqu’au 1er juillet 2023, le taux d’usure sera calculé tous les mois afin de coïncider avec les variations du marché.  

Pour le mois d’avril, le taux d’usure poursuit donc son augmentation et permet à de nombreux ménages d’obtenir leur crédit immobilier. La Banque de France a ainsi annoncé un taux d’usure de 4,09% pour les crédits immobiliers entre 10 et 20 ans. Les crédits immobiliers d’une durée  de 20 ans et plus ont, eux, obtenu un taux d’usure de 4,24%. 

Une mensualisation du taux d’usure bénéfique qui débloque le marché immobilier

Dans la majorité des cas, la mensualisation du taux d’usure permet d’éviter les refus de prêts pour le motif selon lequel le TAEG dépasse le taux d’usure, comme c’était le cas durant tout le dernier semestre 2022. Désormais, le taux d’usure suit l’évolution des taux de crédit immobilier et s’adapte presque en temps réel. L’inadéquation entre un taux d’usure fixé tous les trimestres et des taux qui progressent chaque mois est désormais derrière, pour la plupart des dossiers de crédit immobilier. 

Généralement, la règle afin que le taux d’usure soit corrélé à la réalité du marché se base sur un seuil de l’usure supérieur de 100 à 120 points de base au-dessus du taux d’intérêt actuel. C’est actuellement le cas, les cas de refus de prêt pour cette raison se font donc plus rares. 

Le taux d’usure : l’arbre qui cache la forêt 

Si la mensualisation du taux d’usure et ses effets sont une bonne nouvelle, la hausse des taux d’intérêt ne cesse pas pour autant. Les ménages Français et leur portefeuille sont donc impactés. D’ici l’été, les premières estimations prévoient un taux d’intérêt moyen qui atteindra 4%. 
La capacité d’emprunt des ménages français pour financer leur achat immobilier est donc limitée. Le coût d’un crédit immobilier ne cesse de croitre. Or il n’y a pas si longtemps, les taux gravitaient autour de 1%. Cet écart n’incite pas les futurs acquéreurs immobiliers à envisager avec sérénité ce moment de vie. 

Mais ce n’est pas tout. Les prix de l’immobilier qui, certes entament une légère baisse, restent relativement élevés. Cumulés, ces deux facteurs complexifient l’accès à la propriété et financer son projet de résidence principale ou d’investissement locatif devient de plus en plus difficile. 

De plus, la conjoncture économique où l’inflation continue de sévir, pénalise davantage le pouvoir d’achat des Français qui peinent à se projeter afin d’acheter leur propre logement. 

Malgré des taux immobiliers en hausse, leur niveau reste inférieur à l’inflation. Concrètement cela signifie qu’il est toujours intéressant d’emprunter, malgré des taux plus conséquents qu’il y a un an.