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L’été 2021, vraiment propice à l’achat immobilier ?

Mise en ligne le 02/08/2021 à 17:08

Acheter un bien immobilier cet été, bonne ou mauvaise idée ?

Alors que le premier semestre de l’année n’a pas été épargné, en cause des restrictions sanitaires et une pandémie toujours présentes, le marché immobilier Français s’en est admirablement sorti. Ce dernier a en effet enregistré un beau dynamisme. Alors comment expliqué ce phénomène ? 

La première explication réside dans les taux d’intérêts appliqués par les banques qui depuis plusieurs mois, sont très attractifs. Les banques souhaitent attirer de jeunes profils ciblent notamment les primo-accédants. Diminuer leurs taux constitue donc une stratégie commerciale efficace pour convaincre ces jeunes ménages de se lancer dans l’achat d’un bien immobilier. Pour rappel, toutes durées de prêts confondues, le taux moyen entre janvier et juin n’atteint que 1,02%. Pour les emprunteurs au meilleur dossier de prêt, le second semestre a également été propice à l’achat immobilier puisque le taux moyen sur 15, 20 et 25 ans n’a atteint que 0,85% !

Et pour le moment, rien ne montre que les taux vont remonter puisqu’une baisse est même observée entre juin et juillet qu’il s’agisse des taux accordés aux primo-accédants ou aux meilleurs dossiers. L’été 2021 devrait connaitre lui aussi un fort dynamisme. 

Second facteur qui incite à l’achat immobilier, toujours lié au crédit immobilier, c’est l’assouplissement des critères d’octroi. En effet en fin d’année dernière, le HCSF a autorisé les banques à prêter avec un taux d’endettement maximal de 35% pour les emprunteurs contre 33% l’année dernière. Cette mesure permet ainsi aux ménages qui possèdent les budgets les plus serrés de ne pas être exclus du crédit immobilier. De plus, le HCSF avait autorisé les banques à accorder un prêt immobilier sur une durée maximale de 27 ans pour les biens neufs alors que la limite était jusqu’ici fixée à 25 ans (elle le reste pour les logements anciens).
 
Ces taux d’intérêts à un niveau très bas sont aujourd’hui essentiels pour limiter la hausse des prix de l’immobilier constatée dans de nombreuses régions. La demande immobilière est extrêmement forte, car les Français souhaitent changer leur mode d’habitation après le confinement. Toutefois, l’offre ne suit pas toujours la demande, notamment dans l’immobilier neuf où la matière première se fait rare. Les chantiers prennent un retard conséquent et une pénurie de biens est présente. Résultat, les acheteurs sont plus nombreux à vouloir acquérir un logement ancien et les prix s’envolent. 

Les banques suivent la politique de taux de la BCE

Si les banques peuvent se permettre d’appliquer des taux de crédit immobilier aussi bas, c’est que la BCE les y incite. Effectivement, face à une situation européenne très délicate sur le plan économique la BCE estime que la relance de l’économie passe notamment par le crédit immobilier.  Les taux directeurs fixés par la BCE sont donc très bas et les banques sont en capacité de proposer des taux très attractifs à leurs clients. 

Toutefois, certains experts craignent une hausse des taux en fin d’année alors que dans le même temps, le taux d’usure est toujours très bas. Conséquence, de nombreux profils qui ne possèdent pas les meilleurs dossiers ou dont le taux d’assurance emprunteur est élevé, risquent d’être exclus de crédit immobilier. Sont principalement concernés les emprunteurs seniors mais aussi les primo-accédants dont l’épargne et les revenus sont parfois limites pour obtenir leur emprunt immobilier.